F.A.Q.

Zen Lille Hannya Shingyo
Dojo Zen de Lille Calligraphie Maka Hannya Haramita Shingyo

Est-ce que je peux pratiquer la méditation alors que je ne suis pas souple du tout ?

Absolument. Zazen est possible même quand on est moins souple. Au Dojo Zen de Lille, nous avons toujours accordé une attention particulière à l’accueil de toutes et tous, quel que soit l’état de leurs articulations. Le dojo est aménagé de telle sorte que celles et ceux qui ne peuvent pas croiser les jambes par exemple, puissent pratiquer tout de même.

Pourquoi les cérémonies?

Les séances de zazen se terminent par une cérémonie, qui consiste en chants rythmés par le mokugyo (instrument de percussion dont le nom signifie poisson de bois), le gong, le tambour et la clochette. Le rituel, dans le zen, exclut toute notion de dualité, et donc de culte ou de vénération rendue à un objet extérieur. Les cérémonies sont simplement l’actualisation de l’esprit de zazen avant le retour à la vie quotidienne, une manière de renouer avec le mouvement et l’expression au sortir de la concentration immobile et silencieuse. La cérémonie est ainsi un miroir de l’harmonie qui règne dans le dojo comme en chacun des pratiquants.

Pourquoi le samu ?

C’est la pratique des tâches quotidiennes et des travaux manuels, cuisine, nettoyage, couture, jardinage… dans l’esprit de zazen, autrement dit l’esprit d’éveil. Tout au long de l’histoire du zen le samu a eu une grande importance. 
Hyakujo, un maître chinois du VIIIe siècle, a beaucoup insisté sur ce point de la pratique. Une anecdote célèbre raconte que, alors qu’il était très âgé, ses disciples avaient caché ses outils pour qu’il se repose. Il refusa alors de s’alimenter et déclara : « Un jour sans travail, un jour sans manger. »
Le zen n’est pas une pratique abstraite, coupée des réalités quotidiennes de chacun. A travers l’accomplissement des tâches les plus ordinaires, le samu permet de relier la pratique de zazen à notre vie de tous les jours. Comme zazen, il est étude du corps-esprit : comment être concentré, entièrement présent dans ce qu’on fait, et en même temps libre et serein.

Qu’est-ce que le kesa?

Le kesa est le vêtement du Bouddha, transmis depuis le Bouddha jusqu’à nos jours. Le kesa est le vêtement sombre, semblable à une toge, que revêt le moine pour pratiquer zazen. Il est fait de pièces assemblées suivant le plan d’une rizière. Le kesa est remis par le maître au pratiquant lors de la cérémonie d’ordination
Le rakusu est un mini-kesa porté sur la poitrine au moyen de bretelles.

Quelle est, en quelques mots, l’histoire du zen ?

Le zen remonte à l’expérience du Bouddha Shakyamuni qui réalisa l’éveil dans la posture de dhyana (zazen), en Inde au Vle siècle av. J.-C.
Cette expérience s’est depuis transmise de façon ininterrompue, de maître à disciple, formant ainsi la lignée du zen.
Après une implantation de près de mille ans en Inde, le moine Bodhidharma apporta cet enseignement en Chine, au Ve siècle après J.-C.
Le zen, sous le nom de Ch’an, connut alors un grand épanouissement dans ce pays, y trouvant un terrain favorable à son développement.
C’est surtout pendant cette période que le zen affirma son originalité et la simplicité de sa pratique.
Au Xllle siècle, le moine japonais Dogen, après un séjour en Chine, apporta le zen au Japon.
Fondateur de l’école zen Sôtô, Maître Dogen est considéré comme l’un des plus grands philosophes du bouddhisme. Le zen influencera profondément toute la culture japonaise ; plus de 20.000 temples témoignent aujourd’hui de ce rayonnement.
Au XXe siècle, l’Occident commença à s’intéresser à l’aspect philosophique du zen, alors qu’à la même époque, au Japon, Maître Kodo Sawaki donnait une nouvelle impulsion à la pratique, très affaiblie.
A la mort de Kodo Sawaki, son successeur, Taisen Deshimaru, vint en France apporter à l’Occident l’essence de cet enseignement, à l’instar de Bodhidharma se rendant en Chine mille cinq cents ans auparavant.

Qui était Maitre DESHIMARU ?

Venu en France en 1967 pour y répandre l’enseignement du zen, Maître Taisen Deshimaru s’est révélé comme l’un des plus grands maîtres contemporains.
Disciple de Maître Kodo Sawaki, célèbre au Japon pour avoir redonné un nouvel élan à la pratique universelle de zazen, Taisen Deshimaru a implanté cette pratique en Occident et a perpétué, dans le monde moderne, la tradition authentique des anciens patriarches.
En avril 1982, Taisen Deshimaru est décédé, léguant à ses proches disciples l’essence de son enseignement et la mission de transmettre à leur tour la pratique du vrai zen.